Croyances et laïcité
Constitutionnellement, la France est un État laïc. La laïcité à la française entraîne une séparation réciproque entre les Églises et l’État, sur la base du postulat que pour que l’État respecte toutes les religions, il ne doit en reconnaître aucune, ce qui permet à plusieurs religions de cohabiter. Par principe donc, l’État français s’interdit les recensements à caractère religieux. L’une des études faisant foi dans ce domaine est celle menée tous les trois ans par l’institut CSA. Lors du sondage CSA 2006-2007[10], les Français se déclaraient :
-51 % catholiques (contre 67 % en 1994), mais seulement la moitié d’entre eux croient fermement en l’existence de Dieu ;
-31 % sans religion (contre 23 % en 1994) ;
-4 % musulmans (contre 2 % en 1994) ;
-3 % protestants ;
-1 % juifs ;
-10 % autres ou ne se prononcent pas.
Précisons que la majorité des croyants (toutes religions confondues) ne sont pas pratiquants.
Dans un autre sondage, réalisé par l'IFOP en 2007 pour La Vie[11] comprenant pour seul question « De quelle religion vous sentez-vous le plus proche ? », 64 % des Français se disaient proche du catholicisme, 3 % de l'Islam, 2,1 % du Protestantisme et 0,6 % du Judaïsme. 27 % des Français se disaient proche de l'athéisme.
Malgré cette nette diminution des croyances et en particulier du catholicisme, il reste que la religion catholique demeure la religion dominante en France et a grandement influencé sa culture (les philosophies individualistes, par exemple), ce qui lui a valu le surnom de "Fille aînée de l’Église". Même aujourd’hui, alors que l’État est laïc, le catholicisme reste particulièrement présent : on peut citer ainsi les jours fériés qui sont, pour la plupart, des fêtes religieuses chrétiennes ou encore les écoles privées dont 9 sur 10 sont catholiques.
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